L’appel au Ministère
Pasteur Kado Kabasele
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Église Amour Grâce Communion AGC
36è rue N° 18B Kimbangu I
Commune de Kalamu/ Kinshasa/ RDCongo
Mars 2008
INTRODUCTION
Après la chute de l’homme dans le jardin d’Eden, Dieu actionna le mécanisme du plan de rédemption qu’il avait dans sa prescience depuis les temps éternels. Comme depuis qu’Il a créé l’homme, Dieu ne travaille plus seul, Il se cherche des ouvriers au milieu des hommes pour mieux exécuter son merveilleux plan de rédemption.
La Bible ne déclare-t-elle pas, I Corinthiens 3 : 9, que nous sommes ouvriers avec Dieu ? C’est donc Dieu qui prend l’initiation de chercher et d’appeler les hommes qu’il veut, selon son bon vouloir, qu’il nomme juges, sacrificateurs, rois, apôtres, prophètes, évangélistes, pasteurs, docteurs ou serviteurs, pour l’accomplissement de son plan. Comment s’y prend-il ? Cette question justifie le sujet que nous abordons : " L’APPEL AU MINISTÈRE " ou ‘’ L’APPEL AU SACERDOCE’’.
Les trois concepts :
" L’APPEL ", " LE MINISTÈRE " et " LE SACERDOCE " doivent être définis et expliqués, circoncis dans le cadre de cette étude pour appréhender le sens profond :
1. L’Appel :
§ Un acte par lequel le Seigneur invite un individu ou un groupe d’individus et le met à part pour un service bien défini.
§ Le choix que Dieu opère en faveur d’un individu ou d’un groupe d’individus pour la réalisation d’une mission communément appelée " la vision ".
§ Souvent, dans la Bible, les mots tels que vocation, mission, destinée et élection ont presque le même sens que le mot appel.
2. Le Ministère :
§ C’est une fonction ou une dignité qui impliquent des devoirs, des responsabilités et beaucoup de dévouement pour l’établissement du royaume de Dieu sur la terre.
§ C’est la joie d’être au service du peuple pour l’Éternel, dans l’Eglise.
3. Le Sacerdoce :
§ C’est l’ensemble des pratiques, des règles et des principes divins concourant à l’établissement du gouvernement de Dieu sur la terre.
§ Dans l’ancien testament, c’était le service divin consistant à entretenir et transporter le tabernacle et aussi à offrir à l’Éternel des sacrifices pour le peuple.
Notre exposé tournera autour de trois chapitres ; le premier sera consacré au Sacerdoce, le second portera sur le ministère et le dernier parlera des cinq ministères.
CHAPITRE 1
LE SACERDOCE
Voici les quatre formes de Sacerdoce :
Nous pouvons à cette occasion et dans la circonstance présente distinguer :
1. Le Sacerdoce Universel ;
2. Le Sacerdoce Lévitique ;
3. Le Sacerdoce aaronique et ;
4. Le Sacerdoce Royal.
1. Le Sacerdoce Universel
Par le Sacerdoce universel, il faut entendre la délivrance accordée globalement en Israël en tant que peuple de Dieu pour aller servir le Seigneur. Ce peuple était mis à part pour l’Eternel, appelé à jouer un rôle déterminant dans l’histoire du salut. Lévitique 26 : 12 ; Deutéronome 7 : 6
Pour la petite histoire, l’Éternel Dieu, en appelant Abraham lui promit Genèse 12 : 1-3 :
a. Qu’il possédera pour toujours un pays;
b. Que ses descendants seront une nation particulièrement privilégiée ;
c. Qu’ils deviendront le canal d’une bénédiction universelle.
Dans Romains 9 : 4-5, Paul parlant de ce salut accordé à tout le peuple hébreu dit : " A lui appartiennent l’adoption, la gloire, les alliances, la loi, le culte, les promesses, et les patriarches… "
2. Le Sacerdoce Lévitique
À la sortie de l’Égypte, Dieu avait demandé à Moïse de lui mettre à part tous les premiers-nés Israéliens pour le sacerdoce. Exode 13 : 2, 11-16. Il s’est passé un temps ou il n’y avait en Israël ni roi, ni sacrificateur, ni médiateur et Dieu, sans passer par qui que ce soit, se manifestait directement à un homme, celui-ci reconnaissait immédiatement son droit de sacrifier sans passer par les médiateurs officiels : Juges 26 : 12, Nombres 3 : 40-47.
Plus tard, Dieu ordonne le remplacement des premiers-nés par les lévites. Lévi, était le 3e fils de Léa, cette femme devenue épouse de Jacob selon les coutumes mésopotamiennes selon lesquelles on ne peut pas marier une fille avant sa sœur aînée. Comme il (Jacob) aimait sa sœur rivale, Rachel plus qu’elle, Léa s’est dite en mettant son troisième fils au monde : « Cette fois-ci mon mari s’attachera à moi ». Lévi signifie alors « attachement » et toute la tribu de Lévi s’est caractérisée par son attachement à l’Eternel. C’est ce qui explique sa position cavalière prise lors de l’idolâtrie autour du veau d’or. À la demande de Moïse, elle, seule s’est rattachée à l’Éternel.
Dieu restant égal à Lui-même, Il procédera d’abord par le recensement des uns et des autres et les statistiques donnèrent 22 273 premiers-nés contre 22 000 lévites. Le rachat de 273 premiers-nés coûta 5 sicles d’argent par tête. Exode 28 : 1; 40 : 12-15; Nombres 16 : 40 ; 18 : 1-8 Les lévites étaient naturellement au service des sacrificateurs, pour bien dire c’étaient les auxiliaires des sacrificateurs (personnes qui secondaient celles plus qualifiées qu’elles). Principalement, les lévites avaient la charge de : transporter le tabernacle portatif et l’entretien des ustensiles et de toutes les composantes du tabernacle. Plus tard, avec la construction du Temple, les lévites furent chargés de l’entretien de celui-ci. Nombres 1 : 7-54 ; Nombres 3 : 5-9, 11-13, 39-51 ; I Chroniques 15 : 2
3. Le Sacerdoce Aaronique
Tous les lévites étant remis en don à Israël, Dieu a désigné Aaron et ses fils pour le sacerdoce, déclaré héréditaire, et réservé uniquement à la famille d’Aaron. Ils étaient donc sacrificateurs, seulement les fils d’Aaron non atteints d’un défaut corporel ; tous les sacrificateurs étaient des lévites et tous les lévites n’étaient pas sacrificateurs.
Vu le caractère mortel de chacun des sacrificateurs, le sacerdoce aaronique était transmissible de père en fils. Avant la mort d’Aaron, frère aîné de Moïse et premier souverain sacrificateur parmi les terrestres, Dieu ordonna à Moïse « Prends Aaron et son fils Eléazer, et fais-les monter sur la montagne de Hor. Dépouille Aaron de ses vêtements, et fais-les revêtir à Eléazer, son fils. C’est là qu’Aaron sera recueilli et mourra. » Nombres 20 : 25
Les sacrificateurs, hauts dignitaires, fils d’Aaron avaient à remplir essentiellement 3 ou 4 devoirs : Les sacrificateurs, hauts dignitaires, fils d’Aaron avaient des devoirs essentiels à remplir :
1. Servir l’Éternel dans le sanctuaire, offrir des sacrifices et brûler les parfums sur l’autel. Lévitique 9 : 8-21 ; Nombres 16 : 40
2. Enseigner la loi de Dieu au peuple, leur apprendre à faire ce qui est bien devant l’Éternel et devant son prochain. II Chroniques 15 : 3 ; Ezéchiel 7 : 26 ; Malachie 2 : 7
3. Consulter Dieu pour le peuple au moyen du pectoral garni de 12 pierres et d’une étoffe sur la poitrine avec l’Urim et le Thummim (lumière, perfection ou vérité).
4. Bénir le peuple. C’est le supérieur qui bénit l’inférieur. Nombres 6 : 22-27 ; Hébreux 7 : 7
4. Le Sacerdoce Royal
Le sacerdoce de l’ancienne alliance était exclusivement héréditaire et exercé par la seule tribu de Lévi. Dans la nouvelle alliance, comme le dit l’auteur de l’épître aux hébreux, le sacerdoce est changé, c'est-à-dire, l’ombre des choses à venir a cédé à la réalité ou à la vérité. Voici exactement ce qui est écrit dans la Bible : « Car, le sacerdoce étant changé, il y a nécessairement un changement de loi. En effet celui dont ces choses sont dites (Christ) appartient à une autre tribu, dont aucun membre n’a fait le service de l’autel ; car il est notoire que notre Seigneur est sorti de Juda, tribu dont Moise n’a rien dit pour ce qui concerne le sacerdoce….. Il y a donc abolition d’une ordonnance antérieure, à cause de son impuissance et de son inutilité…. Jésus est par cela même le garant d’une alliance plus excellente… Mais Lui, par ce qu’Il demeure éternellement, possède un sacerdoce qui n’est pas transmissible». Hébreux 7 : 12-28
Ceci étant, les pratiques sur la consécration, le port des vêtements sacerdotaux, sur les sacrifices et les fêtes liées à l’ancienne ordonnance sont caduques depuis le jour ou le voile du temple s’était déchiré de haut en bas. Matthieu 27 : 51
Le Seigneur Jésus Christ ressuscité ne meurt plus et est devenu sacrificateur selon l’ordre de Melchisédech. Il est le Roi de justice, le Roi de la paix et le Lion de la tribu de Juda.
Dans la nouvelle alliance, tous les croyants faisant partie du sacerdoce royal sont ipso facto des rois et sacrificateurs avec celui qui les introduit dans le lieu Saint. I Pierre 2 : 5 ,9
Le Sacerdoce Royal s’exerce dans les cieux et sur la terre à travers l’Église Corps de Christ, dont Jésus-Christ est le Seul Fondateur et Chef Suprême, la Tête. Pour le fonctionnement de son Corps qui est l’Église, le Seigneur a fait des dons aux hommes J’écrirais à la place que : Le Saint Esprit distribue à chacun en particulier comme il le veut : Les ministères et les dons. Va voir 1 Corinthiens 12 : 11
CHAPITRE 2 : L'Appel au Ministère
Il y a lieu de dire un mot sur les sortes d’appel au ministère; il y a l’appel individuel et l’appel collectif. L’appel individuel est un acte par lequel Dieu invite un seul individu à le servir en lui confiant une tâche spécifique, tandis que l’appel collectif est un acte par lequel Dieu utilise un peuple ou un groupe d’individus pour une mission quelconque, c’est le cas d’une famille, d’une tribu, d’un peuple ou d’une église localement établie.
Dans Matthieu 9 : 37-38, Jésus-Christ révèle la grandeur de son œuvre et annonce qu’Il est le Maître de la moisson, s’il y a carence des serviteurs ou ouvriers, il serait mieux de les Lui demander et non en fabriquer de toutes pièces.
Actuellement, nous trouvons 3 sortes d’ouvriers dans la moisson du Seigneur Jésus-Christ : Les ouvriers ayant un appel authentique – les ouvriers du Diable qui se déguisent en anges de lumière – et les ouvriers autoproclamés.
Les six caractéristiques de l’appel authentique :
1. L’appel est céleste et divin
Au commencement de tout appel authentique, il y a Dieu, c’est Lui qui prend l’initiative d’appeler qui Il veut pour lui confier la mission qu’Il veut. Jean 15 : 16 ; Jacques 1 : 17 ; Galates 1 : 15 ; Jérémie 1 : 4. Jean Baptiste parlant de l’appel de Jésus-Christ, dit que l’homme ne peut recevoir que ce qui lui a été donné du ciel. Donc, si l’on n’a pas reçu de Dieu un appel, ce qu’on détient comme ministère n’est ni photocopie, ni chose semblable au ministère mais un faux en écriture. C’est pour cela que l’auteur des hébreux écrit : « Nul ne s’attribue cette dignité, s’il n’est appelé de Dieu, comme le fut Aaron. » Hébreux 5 : 4. L’on est appelé par la grâce et la seule volonté de Dieu. L’appel au ministère n’est un mérite mais un don.
Celui qui a un appel céleste et divin n’est ni un mercenaire ni un brigand, mais c’est un ouvrier qui entre dans la bergerie par le Christ Lui qui est la porte, le chemin et la vérité. L’appel céleste passe généralement par trois étapes, dans Nombres 27 : 18-20, nous avons un exemple de Josué qui a passé les trois étapes aux pieds de Moise et Dieu l’a établi dans l’œuvre.
Voici les trois étapes :
a. L’épreuve. C’est un test destiné à former et juger de la valeur ou de la résistance de celui qui est appelé au ministère. C’est le désert que l’on doit absolument traverser, c’est l’école de la formation par laquelle tous passent. Avant d’entrer en Canaan, il y a la mer rouge, le désert et le Jourdain à traverser. L’école de la formation est caractérisée par les souffrances, les persécutions et les incompréhensions. Celui qui traverse le désert devra persévérer jusqu’au bout du tunnel. Cette étape de la formation est aussi appelée une période d’attente durant laquelle la connaissance et l’onction grandissent. Il est impérieux de grandir aux pieds d’un père spirituel ou d’un mentor, un conseiller sage et digne de confiance, Josué 1 : 1 ; I Samuel 3 : 1 ; I Rois 19 : 21 ; Marc 3 : 13-15.
La conduite des ministres de Dieu dépend des enseignements, des instructions et de la formation reçus du Maître d’ouvrage. C’est justement ce qui a poussé l’apôtre Paul à comparer le ministre de Dieu à un athlète appelé à courir selon les règles en vue de remporter la couronne 2 Timothée 2 : 2. Nous pouvons ensemble constater que Dieu prépare d’abord le cœur avant d’établir dans le champ. Jésus Christ a dit à l’apôtre Pierre : « Quand tu seras converti, affermis tes frères ". Aussi avant d’aller servir le Seigneur, il faut d’abord le suivre être avec lui. Pendant 3 ans ½, les apôtres sont restés aux pieds du Rabbi. Il leur a enseigné la parole, Il les a malaxés, taillés et instruits avant de les envoyer avec le pouvoir de chasser les démons et de guérir les malades.
b. La justification. C’est le témoignage de satisfaction, l’accord qui valide l’appel, le fait d’obtenir l’approbation de Dieu et des hommes. C’est un acte que Dieu impute à son appelé comme une attestation de réussite pour passer à l’étape suivante. La justification est donc l’approbation et la confirmation des autres. Exemple de David, qui après son appel dans I Samuel 16 : 1-13 a du attendre durant au moins 10 ans avant d’être approuvé par les anciens d’Israël dans 2 Samuel 12 : 4 et 5 : 3. Saul et Barnabas sont approuvés par Dieu et par les hommes dans l’église d’Antioche. Actes 13 ; Galates 2 : 7-9.
c. L’établissement. C’est l’installation dans l’œuvre. Dieu rend son serviteur stable, confirme son appel et le rend capable d’accomplir la mission à laquelle Il l’a appelé. Dieu élève son serviteur au sommet de la montagne qu’Il lui a prévue car chaque montagne a son sommet.
2. L’appel est obligatoire
(Impératif, mandatory comme disent les anglais)
L’appel de Dieu est opposable à celui qui ciblé sans autres formes de procès. L’appelé n’a qu’à obéir sinon il sera englouti par un poisson jusqu’à ce qu’il s’humilie. Moise, malgré son langage difficile n’a pas pu s’en dérober. Jonas n’a pas réussi à s’échapper, il s’est retrouvé écrasé et étouffé par un poisson envoyé par Dieu. Gédéon, plus petit, dans une famille plus pauvre, a vainement tenté de convaincre Dieu d’appeler quelqu’un, mais pas lui.
3. L’appel est distinct
C'est-à-dire qu’il n’y a pas de confusion possible malgré certains points communs. A chaque appel, il y a une particularité perceptible et nette. Beaucoup de gens voudront savoir comment parvient-on à la connaissance de son appel ? La Bible ne donne pas un canevas ou un schéma par lequel on est obligé de passé, néanmoins nous savons que l’Éternel « Dieu parle cependant, tantôt d’une manière, tantôt d’une autre. » Job 33 : 14-15.
Voici quelques signes pouvant aider à découvrir chacun son appel :
Comme Dieu est Souverain, il peut lui arriver d’utiliser d’autres moyens tout comme Il peut combiner plusieurs voies pour atteindre son serviteur qu’Il appelle.
§ La conviction intérieure : la certitude qui résulte d’une réflexion ou d’un sentiment personnel, le fardeau que l’on ressent, c’est-à-dire celui à qui l’appel est adressé, le ressent dans son cœur et aspire à faire cette œuvre excellente.
§ L’oracle : la sentence prophétique énoncée par une voie audible adressée directement à celui qui est ciblé ou par l’intermédiaire d’une tierce personne.
§ Le geste : Le cas d’Elisée qui comprit par le geste d’Elie que Dieu l’avait appelé au ministère I Rois 19 : 19-20.
§ La révélation : Cas de Paul Galates 1 : 15-20.
4. L’appel est déterminé avec précision.
Dans sa sagesse infiniment variée, Dieu quand il appelle quelqu’un, Il lui définit clairement le motif, l’espace et parfois le temps de sa mission.
§ Le motif : l’explication donnée comme cause de l’appel, la raison, la justification ou la motivation. Exemple, en Egypte il y avait une situation d’extrême urgence, Israël sous la servitude d’où le choix de Moise. Exode 1/8-14, 2/23, 3/1-10.
§ L’espace : c’est la sphère d’influence, le champ d’action où l’on est appelé à accomplir une mission déterminée. Moise devait sortir Israël de l’Egypte et l’amener au désert tandis que Josué devait l’entrer à Canaan. L’apôtre Pierre devait s’occuper des Juifs et Paul des nations.
§ Le temps : La durée de chaque mandat est fixée par le Seigneur Lui-même. Lorsqu’on n’y prend pas garde, il y a risque de rencontrer des problèmes sérieux comme Moïse en a connu quand il a cherché à sauver Israël avant le temps. Lire Exode 3 : 10 ; Deutéronome 3 : 23-29 ; Nombre 27 : 12 ; Actes 13 ; Tim. 4 : 6-8…
5. L’appel écrase le moi.
L’appelé voit sa vie s’effacer au profit de la vie de Christ, par la puissance du Saint-Esprit, une transformation s’opère en lui jusqu’à faire de lui une nouvelle créature. 2 Cor. 5 : 17 ; Galates 2 : 20. Au fur et à mesure qu’il marche avec Dieu, sa vie est affectée par les vertus de Dieu. La bénédiction financière et matérielle, la renommée ou l’élévation ce sont des faveurs, et lorsque Dieu nous élève, c’est une raison de plus pour que nous nous abaissions davantage.
6. L’appel est définitif.
Quand Dieu appelle quelqu’un au sacerdoce, il le consacre entièrement à son œuvre et l’offre en don à l’Église Corps de Christ. ‘’Consécration’’ c’est le fait de dédier à l’Éternel quelqu’un ou quelque chose, employer entièrement ; tandis que " ordination " signifie l’acte par lequel est confiée à un appelé la charge d’un ministère. A ce sujet, les points de vue divergent sur le temps plein et le temps partiel. Les uns disent que celui qui est appelé au ministère doit tout abandonner pour se consacrer entièrement à l’œuvre de Dieu et les autres soutiennent que le temps partiel est bon, même s’engager dans la politique active n’est pas grave. Mais ne voulant rien dire là-dessus nous rappelons que Jésus Christ a dit " Nul ne peut servir deux maîtres à la fois ".
CHAPITRE 3 : Les cinq Ministère
Voici les cinq ministères Biblique :
1. Le Ministère d’Apôtre
Le mot Apôtre vient du grec " apostolos " qui signifie envoyer la personne ayant le mandat de poser des actes au nom de celui qui l’a mandatée. Dans Jean 3 : 16, la Bible déclare Jésus Christ comme le fils unique de Dieu qui a été envoyé dans le monde pour agir avec toute sa plénitude. C’est à ce titre que Jésus Christ est l’apôtre ou l’envoyé du Père. (Jean 20 : 21, Esaïe 6 : 8-13)
Hébreux 3 : 1-2 dit que l’envoyé doit rester fidèle à celui qui établit et envoie dans la moisson. Christ était reste fidèle à Dieu qui l’avait mandaté.
§ Luc 6 :1-2 " Jésus ayant assemblé les douze, leur donna force et pouvoir sur tous les démons avec la puissance de guérir les malades. Il les envoya prêcher le royaume de Dieu et guérir les malades ".
§ Jésus Christ, à son tour, avant d’accomplir la mission de son Père, s’était choisi aussi des disciples, dont douze qu’il équipa et envoya accomplir la mission de prêcher le Royaume de Dieu, guérir les malades et chasser les démons. Ces douze apôtres seront assis sur des trônes, pour juger les douze tribus d’Israël. Luc 22 : 30, Matthieu 19 : 28
§ Parmi les douze, il y en a un, Judas Iscariote qui fut remplacé par Matthias. Les douze apôtres étaient établis par Jésus Christ pour annoncer le Royaume de Dieu d’abord aux juifs et ensuite jusqu’aux extrémités de la terre. Matthieu 10 : 6-7, Actes 1 : 8.
§ Après les douze apôtres, vient le tour des apôtres que nous pouvons appeler les apôtres du Saint esprit. Ceux-ci ont commencé avec la mise à part de Paul et Barnabas jusqu’à nos jours. Actes 13 : 2-4 ; 4 : 1 ; 1 Corinthiens 12 : 28 ; 15 : 5-7 ; 1 Thessaloniciens 2 : 6
§ Le Saint Esprit désigne d’une façon particulière les apôtres parmi les disciples ou les serviteurs se trouvant dans une église locale. Actes 13 : 2-4
§ Comme un bon ambassadeur, l’apôtre a ses lettres de créance I Corinthiens 9 : 1-2. Pour dire que les preuves de l’apostolat doivent éclater et crier au grand jour : la patience à toute épreuve, les signes, les prodiges et les miracles doivent confirmer son appel au ministère 2 Corinthiens 12 : 11-12.
L’apôtre travaille avant tout à :
§ L’expansion de l’œuvre de Dieu, non à poser un autre fondement mais en amenant les païens à l’obéissance de la foi Romains 1 : 5-6; 16 : 26 ; par la Parole I Corinthiens 2 : 1-5 ; I Thessaloniciens 1 : 5 ; par les actes, une patience à toute épreuve, recommandable en toute circonstance 2 Corinthiens 12 : 12 ; 6 : 1-10 ; 11 : 23-29 , par la puissance du Saint-Esprit, puissance pour la vérité I Corinthiens 4 : 20 ; II Corinthiens 13 : 8-10, par une proclamation abondante de l’évangile Romains 15 : 19
§ L’implantation des églises locales et à bâtir sur le fondement déjà posé par les apôtres du Fils I Corinthiens 1 : 6 ; 3 : 6-10 ; Ephésiens 2 : 20 ; 2 Timothée 2 : 19
§ L’édification des églises et à l’enseignement ; I Corinthiens 15 : 32 ; 20 : 27 ; Actes 14 : 22-23 ; 2 Corinthiens 12 : 19 ; 11 : 28-29 ; Galates 4 : 19 ; 2 Timothée 2 : 10
§ L’organisation des églises localement établies. Tite 1/5
2. Le Ministère de Prophète
Ce concept dérive de « prophetia » signifiant celui qui est chargé de parler au nom de quelqu’un d’autre (de l’Éternel). Personne qui annonce l'avenir et révèle les vérités cachées de Dieu.
Le prophète est un ministre de Dieu, un messager pour annoncer les oracles, les vérités éternelles et pour rappeler le peuple de Dieu à l’obéissance et à la fidélité :
§ La prédiction, annoncer un événement avant qu’il se produise ;
§ La prédication, affirmer les choses de Dieu avec précision.
Dans l’ancien testament, le prophète était tantôt appelé devin, tantôt voyant ou homme de Dieu selon ce qu’il accomplissait comme fonction principale. L’esprit du Seigneur le saisissait et il annonçait les oracles de l’Éternel pour que le peuple marche fidèlement dans les voies et principes de Dieu.
Le prophète était un prédicateur de la parole de Dieu et il annonçait la volonté de Dieu, passée, présente ou future. Deutéronome 18 : 18-19. La Bible parle du prophète et fait savoir qu’il était un messager, une sentinelle et un berger en Israël. C’est pour cela, quand on allait consulter un prophète, on utilisait l’expression « Allons consulter un voyant ou un prophète » I Samuel 9 : 9
Le nouveau dictionnaire biblique dit du prophète que c’est l’homme que Dieu revêt de son autorité pour qu’il communique sa volonté aux hommes et les instruise. Nombres 24 : 3-4 définit le prophète comme l’homme qui a l’œil ouvert, celui qui entend les paroles de Dieu, l’homme qui voit les visions de l’Éternel ; l’homme qui se prosterne et dont les yeux s’ouvrent.
En Israël, le prophète interprétait les événements à la lumière de la parole et exigeait au peuple la pratique de la justice. Dieu l’utilisait également pour avertir les autres nations. Jonas 1 : 1-2.
C’est dans l’ancien testament où il est fait mention de faux prophètes. Ceux-ci agissaient au nom des idoles et non au nom de l’Eternel. Ils proféraient des mensonges au nom de l’Éternel se tapant ainsi des faveurs auprès du peuple I Rois 18 : 18-19 ; 22 : 6-8 ; Jérémie 23 : 13 -17 ; Zacharie 13 : 2-6
Il y a lieu de signaler qu’actuellement dans l’Église, il a le ministère de prophète à ne pas confondre avec les dons de prophétie, de parler en langues, le discernement des esprits et la parole de connaissance. Un prophète peut avoir tous ces dons, tandis ce que tout celui qui n’a que l’un ou plusieurs de ces dons n’est à fortiori prophète.
3. Le Ministère d’Évangéliste
L’Évangéliste est un ministre qui a reçu de Dieu des capacités particulières de proclamer la bonne nouvelle aux hommes et femmes pour les amener à accepter Jésus-Christ comme sauveur et Seigneur et à vivre les merveilles et la gloire de Dieu.
L’Évangéliste travaille pour :
1. Gagner des âmes, annoncer le salut aux pécheurs, les conduire à une rencontre personnelle avec le Sauveur, leur montrer le chemin à suivre Actes 8 : 35-40.
2. Perfectionner et édifier les saints.
On peut reconnaître facilement le ministère de l’Évangéliste par :
§ La manifestation du don reçu, qu’il dispense gracieusement dans l’église locale I Pierre 4/10-11
§ La confirmation de la parole qu’il annonce par des signes et des prodiges Marc 16 : 15-18, Actes 8 : 5-8
§ Le témoignage des âmes gagnées (Actes 8 : 8,14),
§ les chrétiens édifiés par son service au sein de l’église locale. (Actes 16 : 1-2)
§ l’imposition des mains des autres ministres de Dieu déjà reconnus ou par le collège des anciens selon que chaque église locale est organisée. I Timothée 4 : 13-14 ; Actes 13 : 2-4 ; 2 Timothée 2 : 6
4.Le Ministère du pasteur
Le pasteur est un ministre de Dieu qui rassemble, garde, nourrit et conduit les âmes sous sa garde. Il travaille pour le perfectionnement des saints. Le Seigneur donne le profil d’un bon pasteur dans Jean 10 : 3,11, 14 IL est un berger qui donne sa vie pour ses brebis. Celles-ci connaissent et entendent sa voie et lui les dirige et conduit.
Ezéchiel 34 : 3-5 Le pasteur fortifie les brebis qui sont faibles, guérit celles qui sont malades, panse celles qui sont blessées, ramène celles qui sont perdues, et ne cherche pas à dominer avec violence et dureté sur les brebis. Il stimule les fidèles à faire l’œuvre de Dieu et encourage les différentes grâces qui se manifestent dans l’église et leur permet de s’exercer pour l’utilité commune.
5. Le Ministère du Docteur
Un docteur est un ministre versé dans les saintes écritures qui enseigne systématiquement et séquentiellement la parole et les écritures à ceux qui sont déjà parvenus à la foi en Jésus-Christ et qui doivent être conduits dans les vérités de la Bible. Actes 20 : 20 ; 2 Timothée 1 : 11 ; 2 : 2
Ce ministère a pour rôle de d’annoncer et d’enseigner avec exactitude les saintes écritures, pour que le peuple de Dieu ne soit pas flottant et emporté à tout vent de doctrine. Ephésiens 4/14
Le docteur applique son cœur à étudier et à mettre en pratique la loi de l’Éternel et à enseigner au milieu du peuple de Dieu les lois et les ordonnances. Esdras 7 : 10 Si l’apôtre plante, le docteur arrose et Dieu fait croître. I Corinthiens 3 : 6